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Les rendez-vous de la Bientraitance : 3 journées de formation

L’association “Bien-traitance, Formation et Recherches”, fête ses 1 ans d’existence, et propose 3 journées animées les 24, 25 et 26 septembre 2014.

La bientraitance… de la conception au soir de la vie

A l’occasion de cet anniversaire, et au programme de ces journées de formations, l’association souhaite s’interroger sur les connaissances que les français ont de la bientraitance, sur les combats à mener et sur les transmissions qu’il font donner aux plus jeunes, mais aussi tout au long du cycle de vie.

Le programme de la formation sur la Bientraitance

Ces 3 journées d’étude, animées par Danielle Ropoport se dérouleront à l’espace Reuilly, Paris XII ème, et se découperont en 3 grands thèmes :

  • Mercredi 24 Septembre : Accueillir, ou le Management insolite
  • Jeudi 25 Septembre : Naître, grandir, se construire
  • Vendredi 26 Septembre : Les âges avancés de la vie

Programme de la formation

Une formation dans le domaine de la bientraitance

Passages est un organisme qui propose une offre très étendue de formations, et elle en présente une dédiée à la promotion des formes concrètes de bientraitance.

Il s’agit d’un programme étalé sur 2 jours qui dure 14 heures. Il s’adresse à un public assez large : ce sont notamment les professionnels évoluant dans un établissement médico-social (ESAT, CHRS, Foyer de vie, SSIAD, EHPAD, LHSS, ACT) ou intervenants au domicile des particuliers en situation de dépendance.

Le programme de la formation

Les participants à la formation ont l’occasion dans un premier temps d’échanger et de réfléchir sur les concepts de bientraitance et de maltraitance. Il s’agit notamment d’évoquer les signes qui permettent d’identifier les pratiques dites de maltraitance.

Dans un second temps ils sont informés sur les dispositions juridiques : protection des témoins, l’obligation de signalement, dispositions du code pénal etc…

La formation se poursuit avec la présentation des diverses catégories de négligences psychologiques et physiques qu’une personne peut subir. Les participants découvrent peu après les règles de bases pour la prévention des situations de maltraitance. Il s’agit par exemple d’être informé des besoins fondamentaux de la personne, de connaître les moments sensibles d’une journée et d’apprendre à être bientraitant au quotidien.

Dans un dernier temps les personnes qui suivent la formation travaillent à la mise en place de projets bientraitant au sein de leur structure et cela passe notamment par l’élaboration de plans d’action.

La méthode pédagogique et le prix

Les formateurs se servent de présentations Powerpoint ainsi que de supports vidéos durant les 2 jours. Les situations étudiées sont généralement en lien avec les expériences concrètes que rencontrent les professionnels de santé sur le terrain. La formation coûte 600 euros par personne mais des tarifs de groupe sont également proposés, il faut se renseigner auprès de Passages pour connaître les détails.

La bientraitance mise en lumière à Aire-sur-la-Lys

Au centre hospitalier d’Aire-sur-la-Lys, tout est mis en oeuvre pour favoriser les bonnes pratiques en matière de bientraitance.
Armelle De Bouvet, éthicienne au centre hospitalier de la région de Saint-Omer, est intervenue en ce début d’année pour évoquer le sujet et échanger avec toutes les parties prenantes de l’hôpital (personnel de santé, infirmières, assistantes sociales, résidents…)

Respecter les patients

“Les patients ont des droits, c’est la beauté de la profession de les respecter. Comme vous, comme l’institution, la famille, il fait partie d’un ensemble” a-t-elle expliqué à l’occasion de cet événement organisé dans la salle polyvalente du foyer de vie. Après son intervention tout le monde a regardé “Défie-les”, un film réalisé par une partie du personnel du centre hospitalier et quelques résidents, sur la thématique de la bientraitance.
En décembre dernier le sujet avait été traité sous différentes formes dans cette même enceinte.
Le CLIC (Centre local l’Information et de Coordination de la Maison de l’Autonomie de l’Audomarois) et des élèves de Première Bac Pro “Service à la personne et au territoire” étaient venus pour échanger sur ces problématiques. Un quiz ludique sur la bientraitance avait été élaboré et un guide des bonnes pratiques était disponible pour tous les visiteurs.
Benoît Hanon, coordonnateur du service animation, résumait clairement l’état d’esprit qui régnait lors cette journée “Avant, on voyait ce qu’il ne fallait pas faire, aujourd’hui, on voit ce que l’on peut faire pour le bien-être de tous. C’est une autre approche qui nécessite de sans cesse s’interroger sur nos pratiques, sur notre comportement, de nous placer dans une démarche d’évaluation de toutes les dimensions du soin…”

Le concept de la bientraitance selon Nicole Laliberte

Nicole Laliberte est un cadre de direction de la santé et elle a été brièvement interviewée par CEPFOR sur son site internet. Elle a livré sa vision de la bientraitance en 2014 en France, dans les structures de santé.

Le concept de la bientraitance a été traité ces dernières décennies par des acteurs très divers. Le pédopsychiatre Donald Winnicott évoquait déjà cette notion en 1969 puis le philosophe Paul Ricoeur abordait le sujet de la sollicitude dans un ouvrage en 1990. En 1998 Carl Rogers parlait quant à lui de communication bientraitante.

Pour Nicole Laliberte, la bientraitance représente véritablement une “culture de la personne (…), de sa dignité et de sa singularité.” Il s’agit notamment pour elle de la quête de la personnalisation des prestations. Il y a une obligation de pragmatisme, avec la nécessité “d’adaptation à une situation donnée.”

Comment améliorer la bientraitance

Nicole Laliberte présente ensuite les actions qui contribuent à la mise en œuvre de la bientraitance dans les structures sociales et médico-sociales.

Il est d’une part nécessaire de maintenir la liberté du choix de l’usager et d’accompagner son autonomie. D’autre part, il faut agir pour faire progresser la qualité du lien entre les usagers et les professionnels. La prévention de la violence et de la maltraitance, et la proposition d’une communication individuelle et collective peuvent en outre permettre d’améliorer la bientraitance.

Nicole Laliberte estime enfin qu’il serait intéressant d’ouvrir les structures à des ressources extérieures et développer les partenariats. Il est indispensable selon elle de faire preuve d’une réelle volonté d’améliorer les conditions de vie des usagers et la manière de former les professionnels de santé. Cela passe notamment “par la mise en œuvre de plans de formation permettant le développement professionnel et personnel.”

La bientraitance valorisée en Haute-Gironde

Les démarches pour mettre en valeur la bientraitance ne sont pas encore nombreuses en 2013, mais malgré tout certaines institutions font des efforts remarquables en la matière.

C’est notamment le cas du centre hospitalier de la Haute-Gironde, situé dans la petite commune de Blaye en Aquitaine.

Valérie Apèche, cadre de santé et présidente du Comité de Bientraitance raconte comment son établissement a pu mettre en lumière cette question très importante. Elle explique qu’un groupe de travail de la commission des soins infirmiers a réfléchi sur le sujet et que ce groupe de travail s’est rapidement transformé en véritable comité de Bientraitance. Pour Valérie Apèche, il s’agissait notamment de faire comprendre que la bientraitance n’était pas seulement l’absence de maltraitance mais que c’était en fait un concept beaucoup plus évolué.

Des saynettes pour illustrer les situations de maltraitance/bientraitance

En 2011, ce comité a contribué à l’organisation de saynètes illustrant des situations de maltraitance puis de bientraitance. Il s’en est suivi un débat très instructif avec le public présent. Cet événement était à destination du personnel du centre hospitalier.

En 2012, une reprise des saynettes a été réalisée dans le centre-ville de Blaye, sous les yeux du grand public et du personnel de plusieurs structures médico-sociales de la commune.

En parallèle Valérie Abèche assure une formation annuelle sur la bientraitance, organisée pour tout le personnel du centre hospitalier en relation avec les patients. Elle aborde dans un premier temps la législation sur ce sujet, puis elle évoque le droit des usagers et enfin elle traite des différents types de maltraitance. Dans cette dernière partie elle échange avec ses auditeurs au sujet des solutions qui existent pour identifier efficacement les situations de maltraitance, et parvenir à y remédier.

Une aide-soignante qui a assisté à une des formations connait déjà la recette : pour elle il est indispensable de « se remettre en question » dans son travail au quotidien !